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Management : 10 idées concrÚtes pour réussir sa rentrée

Management : 10 idées concrÚtes pour réussir sa rentrée 2560 1707 WiP

Le contexte de reprise peut ĂȘtre stressant : les objectifs sont toujours aussi ambitieux mais les vacances sont passĂ©es par lĂ  et tout le monde ne revient pas comme il est parti. Entre ceux qui sont lĂ  physiquement, mais absent mentalement, et ceux qui n’ont pas pu partir, vous allez devoir recrĂ©er une dynamique de travail, dans la joie et la bonne humeur.

Pour Ă©viter de faire un faux-dĂ©part, voici 10 points concrets qui mĂ©ritent votre attention…

1. Se retrouver

L’envie de revenir au travail repose (aussi) sur les moments conviviaux et les relations humaines. Les premiers jours, ce sont les Ă©changes informels qui vont remettre tout le monde dans le bain et recrĂ©er du lien.

ConcrĂštement : Laissez durer les pauses cafĂ©s, prenez le temps de dĂ©jeuner avec votre Ă©quipe, ou de proposer un afterwork, convivial et dĂ©contractĂ©. C’est l’occasion de recrĂ©er une bonne ambiance et prendre le pouls de votre Ă©quipe. Ce peut ĂȘtre aussi le moment de faire passer certains messages, ou de dĂ©dramatiser certains tracas.

2. Se recentrer sur l’essentiel

Vous allez ĂȘtre tentĂ© de replonger tĂȘte baissĂ©e dans vos dossiers ou foncer en rĂ©union dĂšs le premier jour
 Alors que vous pourriez profiter du recul pris pendant les vacances pour relever la tĂȘte du guidon et voir les tĂąches qui polluent votre Ă©quipe, celles qui n’apportent pas ou peu de rĂ©sultat. La loi de Pareto nous dit que 80 % de nos accomplissements sont le fruit de 20% de nos efforts.

ConcrĂštement : Prenez dĂšs que possible un temps seul, une heure sans interruption, coupez vos notifications de boĂźte mail et votre tĂ©lĂ©phone. Reprenez un Ă  un les objectifs et prioritĂ©s de votre Ă©quipe. Les vacances ont Ă©tĂ© l’occasion de prendre de la distance et donc de mieux distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas.

3. Se remettre d’accord

Fort de ce travail de “dĂ©pollution” des objectifs, vous pouvez maintenant remettre l’équipe autour de la table pour rappeler les prioritĂ©s qui demeurent essentielles, et prĂ©senter celles qui ont Ă©voluĂ©es. C’est l’occasion de vĂ©rifier que tout le monde est alignĂ© avec les missions Ă  court et moyen terme, et donner un cap commun Ă  l’équipe.

ConcrĂštement : PrivilĂ©giez une rĂ©union courte, de moins d’une heure, en affichant des objectifs SMART (spĂ©cifiques, mesurables, acceptables, rĂ©alisables et inscrits dans le temps) qui serviront de base de discussion.

4. Donner des perspectives et des moyens

De retour de vacances, tout le monde aura besoin de se re-concentrer sur un but commun et motivant. C’est là que vous devez incarner dans vos objectifs une vision, un “pourquoi” qui donne envie d’agir.

ConcrĂštement : PrĂ©fĂ©rez un management orientĂ© rĂ©sultat, qui prĂȘte davantage attention Ă  la finalitĂ© plutĂŽt qu’à la maniĂšre
 Cela gĂ©nĂšre du sens, combinĂ© Ă  un sentiment de libertĂ© qui favorise la motivation.

Attention, l’autonomie peut ĂȘtre un faux-ami si le collaborateur n’en a pas les moyens : vĂ©rifiez que les conditions sont rĂ©unies pour qu’il puisse exercer cette libertĂ©. Posez ouvertement la question : « De quoi as-tu besoin pour mener Ă  bien cette mission en toute autonomie ? » Validez les modalitĂ©s du contrĂŽle, car il n’y a pas de libertĂ© sans cadre : Quel sera le meilleur moment pour refaire le point sur ton avancement ? Qu’auras-tu accompli Ă  ce moment-lĂ  (l’objet du contrĂŽle) ?

5. Prévenir plutÎt que guérir

Une fois les objectifs clarifiĂ©s, individuellement ou collectivement, il est important de s’atteler enfin aux problĂšmes non-rĂ©solus avant les vacances, et qui persistent Ă  la rentrĂ©e… Souvent, ces blocages sont une source de peur, d’angoisse, qui plombent la reprise et qui Ă  terme, peuvent se transformer en stress. C’est pourquoi votre rentrĂ©e doit ĂȘtre accompagnĂ©e d’un vrai dialogue avec votre Ă©quipe.

ConcrĂštement : Donnez Ă  chacun la chance de s’exprimer sur ses craintes ou problĂ©matiques du moment. Quand vous confiez une mission, invitez votre collaborateur Ă  se projeter : “Quelles difficultĂ©s pourrais-tu Ă©ventuellement rencontrer dans la poursuite de cette mission ?”. C’est ici que se joue la relation de confiance Ă©tablie avec les membres de votre Ă©quipe.

6. Être flexible

Chacun a son propre rythme de reprise, certains ont besoin d’ĂȘtre remis dans le bain tout de suite, de courir entre deux rĂ©unions et d’enchaĂźner les mails, d’autres ont besoin d’autonomie et de temps pour organiser leurs tĂąches, reprendre en main leurs dossiers et leur agenda.

ConcrĂštement : Si vous ne savez pas ce dont votre collaborateur a besoin dans cette pĂ©riode de reprise, et que vous hĂ©sitez entre le stimuler ou le laisser s’organiser en autonomie, posez-lui la question, tout simplement : demandez Ă  votre collaborateur comment est-ce qu’il voit son retour, quand est-ce qu’il sera prĂȘt Ă  faire le point, ce que vous pouvez faire pour l’aider dans sa reprise aujourd’hui
 Peu importe sa rĂ©ponse, l’objectif est de lui permettre de rester productif, dans la durĂ©e.

7. Apporter de la nouveauté

L’une des choses qui nous rend nostalgique Ă  l’heure de la rentrĂ©e, c’est le retour Ă  la routine, qu’on avait rompue en vacances. Pour assurer le maintien d’un systĂšme, on dit qu’il faut apporter entre 10 et 20% de nouveautĂ© chaque annĂ©e. La reprise est donc le bon moment pour prendre du recul sur sa routine et y intĂ©grer de nouvelles façons de faire.

ConcrĂštement : Pour insuffler cette part de renouveau dans votre Ă©quipe, libĂ©rez la parole en demandant par exemple Ă  chacun d’écrire sur un papier la nouveautĂ© qu’il aimerait tester sur cette fin d’annĂ©e. Partez de cela pour dĂ©battre les innovations proposĂ©es, et voyez comment elles peuvent s’ancrer dans votre quotidien d’équipe.

8. PrĂ©server l’équilibre

De retour de vacances, certains vont ĂȘtre tentĂ©s de rattraper tout le retard qu’ils ont pu accumuler, en faisant des journĂ©es Ă  rallonge. C’est la meilleure maniĂšre de griller toute la bonne Ă©nergie rechargĂ©e pendant les vacances, et de subir la fin d’annĂ©e, sans pour autant ĂȘtre plus productif. En plus, la pĂ©riode intense de tĂ©lĂ©travail que votre Ă©quipe a sans doute connue, a rompu la frontiĂšre maison-bureau, en nous rendant connectĂ©s, partout, tout le temps. Travailler le soir aprĂšs avoir couchĂ© les enfants n’a jamais Ă©tĂ© aussi simple…

ConcrĂštement : Pour Ă©viter d’ĂȘtre dĂ©bordĂ©, vous pouvez inviter chaque collaborateur Ă  faire le point sur ce qui lui reste Ă  faire, 2h avant sa fin de journĂ©e. Si certaines tĂąches ont pris du retard, et pour Ă©viter la nocturne, lui proposer de demander un dĂ©lai supplĂ©mentaire Ă  la personne intĂ©ressĂ©e, ou en faire une prioritĂ© et reporter le reste Ă  demain. En d’autres termes, anticiper !

9. Faire du feedback positif

ParticuliĂšrement aprĂšs une longue pĂ©riode d’absence, chacun ressent le besoin d’ĂȘtre reconnu, de savoir que son travail compte. Il ne suffit pas de fĂ©liciter rĂ©guliĂšrement son Ă©quipe avec un simple “bravo” ou “bon travail”. Il faut faire l’effort d’ĂȘtre spĂ©cifique, de souligner ce qui est positif Ă  l’instant T. De quoi faire du feedback positif tous les jours !

ConcrĂštement : Deux choses suffisent pour rendre un feedback impactant. PrĂ©ciser le sujet du feedback (un comportement, une qualitĂ©, une dĂ©cision, un livrable etc
), et ses consĂ©quences positives. Voici un exemple, en une phrase : “J’ai beaucoup apprĂ©ciĂ© ton sens de l’humour lors de notre dernier RDV client, cela a permis de dĂ©tendre l’atmosphĂšre !”

10. Se projeter

La rentrĂ©e est pour tout le monde l’occasion de penser Ă  ses perspectives d’évolutions professionnelles et personnelles, dans (ou en dehors de) l’entreprise. Cette rĂ©flexion doit se faire avec votre soutien. En diagnostiquant les besoins et aspirations de chacun, vous pouvez ainsi suggĂ©rer des solutions adaptĂ©es.

ConcrĂštement : La formation est par exemple une rĂ©elle opportunitĂ© offerte Ă  ceux qui souhaitent se projeter dans une Ă©volution en interne. Nourrir de nouvelles compĂ©tences, qu’elles soient techniques, ou comportementales, est un levier de motivation intrinsĂšque. D’autres formes d’accompagnement peuvent ĂȘtre prescrites, comme le coaching ou le bilan de compĂ©tence, qui permettent de rĂ©flĂ©chir Ă  de nouvelles orientations. Peu importe le contexte, il est toujours essentiel de se projeter dans de nouveaux challenges.

Vous souhaitez des conseils personnalisĂ©s pour amĂ©liorer vos techniques de management rapidement et concrĂštement ? Prenez rdv avec l’un(e) de nos expert(e) pour un entretien dĂ©couverte (gratuit et sans engagement…).

Soft skills : les 4 piÚges à éviter quand on se forme

Soft skills : les 4 piÚges à éviter quand on se forme 2560 1746 WiP

Quand on veut dĂ©velopper nos compĂ©tences professionnelles, plus particuliĂšrement nos “compĂ©tences douces” ou “soft skills” on peut faire l’erreur de vouloir se former “comme d’habitude”. 

Or, les modes de formation classiques sont souvent trop scolaires, ou universitaires
 Quand on assiste Ă  ce type de formation en entreprise, on a un peu l’impression de retourner sur les bancs de l’école. Hormis un moment de nostalgie, qui n’est pas dĂ©sagrĂ©able, ce temps passĂ© en formation ne suffit pas Ă  faire Ă©voluer (vraiment) nos habitudes et compĂ©tences comportementales. 

Tour d’horizon des Ă©cueil Ă  Ă©viter, et de ce qu’on peut faire Ă  la place.

 

PiĂšge n°1 : Se former lĂ  oĂč on est le moins bon 

Quand la psychologie positive est apparue Ă  la fin des annĂ©es 90, son fondateur, le psychologue amĂ©ricain Martin Seligman, constate que la psychologie s’attarde surtout sur les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les personnes, en vue de les surmonter. À la place, l’approche positive se demande comment elle peut l’aider Ă  s’épanouir.

Du point de vue de la formation, cette approche nous invite Ă  ne plus vouloir systĂ©matiquement se corriger sur nos faiblesses, mais plutĂŽt Ă  s’investir sur nos forces et nos potentiels. 

Par exemple, quelqu’un qui rencontre des difficultĂ©s pour communiquer Ă  l’oral face Ă  un groupe, aura tendance Ă  vouloir se former Ă  la prise de parole en public. Or, une meilleure stratĂ©gie serait de se dĂ©velopper sur des compĂ©tences complĂ©mentaires qui sont dĂ©jĂ  ses points forts : miser sur la qualitĂ© et l’esthĂ©tique de ses supports de prĂ©sentation, utiliser sa crĂ©ativitĂ© pour varier les formats de prise de parole etc


Vouloir apprendre contre-nature n’est pas efficient. Cela gĂ©nĂšre trop d’efforts, trop de coĂ»ts en terme d’énergie, de motivation, d’épanouissement, par rapport aux gains que cela pourrait apporter.

L’enjeu ici est de comprendre lĂ  oĂč ce manque de compĂ©tence est un problĂšme, pour trouver comment faire autrement, comment contourner ce blocage, avec astuce.

 

PiĂšge n°2 : Se “formater” systĂ©matiquement en groupe

Le format collectif peut prĂ©senter certains avantages, comme la dynamique de groupe qui va favoriser l’apprentissage, ou la praticitĂ© car plusieurs personnes sont formĂ©es en mĂȘme temps.

Cependant, cela implique moins de personnalisation, donc des formations trop génériques, qui ne vont pas à tout le monde, et qui font perdre du temps au salarié. 

En effet, quand il est en groupe, le formateur doit proposer un programme pĂ©dagogique commun. Il est forcĂ© de standardiser les concepts qu’il transmet. 

Pourtant, il y a autant de façons d’apprendre et autant de maniĂšres de faire que de stagiaires. Chacun fait face Ă  des situations et Ă  des contextes d’apprentissage diffĂ©rents. Chacun vient avec sa propre motivation, son propre historique et bagage qui ne sont pas ceux de l’autre. 

Les approches individuelles permettent de porter une attention particuliĂšre Ă  la singularitĂ© de chacun, et c’est ce qui rend la formation la plus impactante possible. 

Le formateur peut prendre le temps de comprendre l’apprenant : sur quoi, pourquoi, et comment le former, lui et pas un autre.

 

PiÚge n°3 : Faire semblant

Les mĂ©thodes de pĂ©dagogie active se sont fortement dĂ©veloppĂ©es ces derniers temps. Tant mieux, car on dit qu’on retient moins de 20% de ce qu’on lit, contre 90% de ce qu’on fait. Les mises en situation, les jeux de rĂŽle, et tout ce qui fait “bouger” le stagiaire sont maintenant trĂšs utilisĂ©es, mais elles restent aussi thĂ©oriques, mĂȘme si cela a pour avantage de maintenir l’attention des participants, qui vivent une formation interactive.

Le problĂšme, quand on met en scĂšne des exercices, c’est que nous ne sommes pas davantage prĂ©parĂ©s Ă  rĂ©agir quand on se trouve confrontĂ© Ă  la situation rĂ©elle. La rĂ©alitĂ© ressemble rarement Ă  celle de la salle de classe oĂč l’on s’exerce.

Le meilleur terrain de jeu pour s’entraĂźner ? La vraie vie. Notre quotidien nous offre de nombreuses opportunitĂ©s d’apprentissage. C’est dans la complexitĂ© des situations rĂ©elles que l’on peut apprendre ces choses qui comptent. 

C’est une approche qui fonctionne encore mieux si on s’autorise à se tromper, et à prendre du recul sur ses erreurs. 

PiÚge n°4 : Concentrer la formation sur une période consécutive

On dit qu’il faut entendre 3 fois la mĂȘme chose pour l’assimiler. On dit aussi qu’il faut 21 jours pour dĂ©velopper un nouvelle habitude.

Une formation professionnelle classique se concentre sur quelques heures ou jours consĂ©cutifs, et puis s’arrĂȘte. De ce fait, la pĂ©riode de la formation est isolĂ©e du quotidien du salariĂ©, elle devient un moment ponctuel, dĂ©tachĂ© de la vie professionnelle. 

Or, apprendre est un processus plus long, qui s’inscrit dans la durĂ©e, et qu’il est important d’infuser dans son quotidien : mĂ©diter sur un concept, voir comment cela se manifeste dans sa propre vie rĂ©elle, avoir l’occasion de faire diffĂ©remment, et attendre de voir ce que ça change…

PrivilĂ©gier des sessions de formation courtes, mais rĂ©currentes, permet d’entrer dans ce processus d’itĂ©ration et d’essai-erreur.

___________

Ainsi,  savoir apprendre est en soi une compĂ©tence, et la meilleure Ă©cole pour se prĂ©parer Ă  cette compĂ©tence semble ĂȘtre la vie rĂ©elle. “Apprendre Ă  apprendre”, c’est comprendre ses mĂ©canismes face au changement : dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences implique forcĂ©ment de faire autrement, donc de changer.

Apprendre de cette façon nĂ©cessite tout de mĂȘme un cadre, une mĂ©thode, et un formateur qui dĂ©passe sa posture de sachant, pour se mettre au niveau de l’apprenant. C’est ainsi qu’on parvient Ă  faire d’une simple formation, une expĂ©rience qui transforme profondĂ©ment.

Management : Que restera-t-il de la crise ? 

Management : Que restera-t-il de la crise ?  2560 1709 WiP

DĂšs le confinement, beaucoup de managers se sont posĂ© la question, Ă  juste titre, de la cohĂ©sion et de l’implication des Ă©quipes : comment superviser et motiver dans ce contexte si particulier ? 

En effet, les anciens modes de management ne fonctionnent plus. Les managers ont dû se réinventer. Pour surmonter cette période inédite, ils ont pu tester de nouvelles méthodes de management, et ainsi voir leur efficacité dans de nombreuses situations. 

DĂ©sormais, l’empathie, l’accompagnement, la cohĂ©sion d’équipe et l’humilitĂ© sont les piliers d’un management qui fonctionne mieux et qui embarque les Ă©quipes vers plus d’engagement. Le « sur-contrĂŽle » laisse place Ă  la confiance, Ă  la responsabilisation, et Ă  l’autonomie.

Ces approches managĂ©riales, qui placent la dimension humaine au coeur de l’organisation, sont performantes tout le temps, et pas seulement en pĂ©riode de crise ou de changement.

Alors, que restera-t-il de ces pratiques ? 

Un management de proximité

Pendant le confinement, l’engagement Ă  souvent Ă©tĂ© fragilisĂ©, Ă  cause de l’isolement et de l’absence de contact social entre coĂ©quipiers. 

Face Ă  cela, les managers ont dĂ» se rapprocher de leurs Ă©quipes en multipliant les moments d’échanges. Une nouvelle attention Ă  Ă©tĂ© portĂ©e au salariĂ©, en tant qu’individu. 

Ce progrĂšs a permis de mieux s’adapter au contexte et attentes, spĂ©cifiques Ă  chaque collaborateur Ă©loignĂ©. 

Paradoxalement, certains managers n’auront jamais Ă©tĂ© aussi proches de leurs Ă©quipes qu’en pĂ©riode de travail Ă  distance.

Cette proximitĂ© peut perdurer si le manager adopte dĂ©finitivement cette nouvelle posture d’écoute et d’empathie dans son mode de communication. 

ConcrĂštement, c’est en laissant de cĂŽtĂ© ses prĂ©jugĂ©s, en posant des questions ouvertes, ou en reformulant sa comprĂ©hension des Ă©changes, que le manager pourra instaurer un climat d’accueil et de confiance aidant les salariĂ©s Ă  s’affirmer, et donc Ă  s’engager. 

 

Un management orienté résultats 

MĂȘme quand ils Ă©taient Ă©loignĂ©s, les managers ont dĂ» continuer Ă  confier des objectifs Ă  leurs collaborateurs. Cependant, ils ont dĂ» le faire en leur laissant la libertĂ© de travailler Ă  leur façon, et quand ils le souhaitaient. Le seul contrĂŽle portait donc sur le rĂ©sultat, et non pas sur le temps de prĂ©sence. 

Une fois la crise passĂ©e, ce comportement a pour avantage de faire s’adapter le travail au mode de vie de chacun, et non pas l’inverse, si l’activitĂ© le permet.

Aussi, cela génÚre un sentiment de liberté auquel aspire beaucoup de salariés.

Or, il n’y a pas de libertĂ© sans cadre. C’est pourquoi ce mode de management ne fonctionne pas sans des objectifs clairs, formulĂ©s de maniĂšre “SMARTE” – c’est Ă  dire de maniĂšre SpĂ©cifique, Mesurable, Atteignable, RĂ©aliste, inscrite dans le Temps, et Écologique.

 Ainsi, pour responsabiliser les Ă©quipes il est important de dĂ©finir les rĂšgles du jeu en amont : des critĂšres d’évaluation transparents et partagĂ©s par tous. 

Un management par le sens 

Le sens est devenu un moteur de motivation non nĂ©gligeable.  La crise en a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur et l’accĂ©lĂ©rateur : de nombreux salariĂ©s se questionnent sur leur mission, leur rĂŽle au sein de leur organisation.

MĂȘme si le sens que l’on donne Ă  son travail doit venir principalement de soi-mĂȘme, le manager peut accompagner chaque salariĂ© Ă  le trouver. 

Les entretiens d’évaluation, les points de suivi, les Ă©changes informels, sont autant d’occasions de percevoir ce qui motive, intrinsĂšquement, ses coĂ©quipiers.

En aidant ses collaborateurs à découvrir leurs propres valeurs, forces, besoins, le manager peut confier des missions qui nourrissent leur identité. Résultat : une motivation plus naturelle, un engagement plus fort.

Autre source de sens, le projet de l’entreprise : on parle souvent des valeurs, de la mission, et de la vision. 

Tout cela est Ă©crit et communiquĂ© aux salariĂ©s, mais n’est pas toujours vraiment incarnĂ©. Par exemple, les valeurs ne doivent pas seulement ĂȘtre affichĂ©es sur les murs des bureaux : elles doivent se vivre, se voir, dans les dĂ©cisions, les comportements et les actions concrĂštes.

La pĂ©riode a Ă©tĂ© l’occasion pour beaucoup d’entreprises de rĂ©affirmer leur projet, leur ADN.

Ainsi, les dirigeants et managers peuvent continuer Ă  dĂ©montrer, au quotidien, que leurs choix sont guidĂ©s par une vision, une mission et des valeurs fortes. Sans cela : pas de cap, pas de fiertĂ©, pas d’engagement.

 

Un management participatif 

Pendant cette période de crise, les managers ont largement associé les collaborateurs à la mise en place de nouvelles stratégies, notamment pour organiser le travail à distance.

Ces consultations ont eu pour effet de faire Ă©merger de nouvelles solutions et de gĂ©nĂ©rer de la cohĂ©sion d’équipe. 

Aussi, en participant Ă  ces moments d’échange, les salariĂ©s ont encore plus le sentiment d’appartenir Ă  un groupe et de travailler Ă  un but commun.

Avec l’essor du tĂ©lĂ©travail, dĂ©velopper un esprit d’équipe deviendra l’une des tĂąches quotidiennes du manager. MĂȘme lorsque tout le monde travaillait dans un mĂȘme espace, un simple sĂ©minaire annuel ne suffisait dĂ©jĂ  pas. 

La collaborativitĂ© doit s’inscrire dĂ©sormais dans le quotidien, Ă  travers de nouveaux rituels de rĂ©union, guidĂ©s par des outils d’intelligence collective, tel que le co-dĂ©veloppement.

 

L’opportunitĂ© d’ancrer de nouveaux modes de management 

Les ajustements rapides qu’ont dĂ» opĂ©rer les managers en cette pĂ©riode de crise soudaine auront finalement eu le mĂ©rite de faire se rĂ©inventer le management, et ce au profit de mĂ©thodes novatrices. 

Cependant, ce changement ne pourra s’ancrer dans la culture managĂ©riale des entreprises que si leurs dirigeants dĂ©cident de le faire perdurer. 

C’est donc sur tout le systĂšme de formation des managers, de partage des connaissances, et de recrutement que les entreprises doivent mettre l’accent.

Ainsi, chaque organisation, chaque Ă©quipe, pourra devenir une entitĂ© apprenante, capable de s’adapter et de rebondir plus facilement face aux dĂ©fis qui l’attendent.

Télétravail : le juste équilibre 

Télétravail : le juste équilibre  2560 1707 WiP

Avant la crise du covid-19, le pourcentage de tĂ©lĂ©travailleurs Ă©tait de 7% en France, alors que le taux moyen affichĂ© par l’Europe Ă©tait de 20%, et jusqu’à 35% dans les pays du Nord de l’Europe.

Depuis, « la plus grande expĂ©rience de tĂ©lĂ©travail au monde » (comme l’a rĂ©cemment surnommĂ©e le magazine Time) est passĂ©e par lĂ . 

Comment ce changement a t-il été vécu, et que va-t-il en rester ?

 

Le tĂ©lĂ©travail : On aime un peu, beaucoup 
pas du tout ? 

Le confinement a rallié les entreprises au télétravail de façon brutale. 

Nous sommes passĂ©s de 7% Ă  39% de tĂ©lĂ©travailleurs dans les entreprises de plus de 10 salariĂ©s, en l’espace de quelques jours, selon une enquĂȘte CSA pour Malakoff Humanis.

On aime…

38% des personnes interrogées estiment que le télétravail a un impact positif sur leur autonomie, leur responsabilisation, la gestion de leur temps et leur concentration.

En effet, ce nouveau mode de travail a comme avantage d’aplatir la hiĂ©rarchie et de dĂ©velopper un nouveau mode de management basĂ© sur la confiance et orientĂ© vers les rĂ©sultats.

D’autres aspects pratiques intĂ©ressent certains : plus de temps perdu dans les transports ou dans les embouteillages ! 

De plus, lorsque les salariĂ©s ont la possibilitĂ© de s’isoler chez eux, ils constatent que leur concentration est meilleure car ils ne sont pas distraits ou interrompus par leurs collĂšgues.

Finalement, pour l’entreprise, la productivitĂ© est meilleure, l’empreinte carbone rĂ©duite et il est mĂȘme possible d’envisager des Ă©conomies sur l’immobilier.

On aime moins…

Ce nouveau mode de travail prĂ©sente certains dangers, notamment en ce qui concerne le sentiment d’appartenance et la cohĂ©sion des Ă©quipes, mais aussi en termes de risques psychosociaux (charge de travail, stress…).

Environ 30 % des salariés disent avoir vu leur santé psychologique se dégrader. 

Certaines fonctions ne sont pas possibles en tĂ©lĂ©travail et un sentiment d’injustice peut naĂźtre chez ceux qui n’ont pas cette opportunitĂ© de gagner en qualitĂ© de vie. 

Autre bĂ©mol : l’inĂ©galitĂ© des conditions de travail. Plus de la moitiĂ© des tĂ©lĂ©travailleurs disent ne pas avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accompagnement suffisant, 43% dĂ©clarent ne pas disposer d’un espace de travail adaptĂ©, et 48% ĂȘtre confrontĂ©s Ă  des difficultĂ©s techniques. 

Il n’y a plus d’unicitĂ© des conditions de travail puisque le lieu de travail devient son lieu personnel de vie. Il est donc difficile de faire un bilan de façon global car tout dĂ©pend de l’environnement personnel de chacun, et de la maniĂšre dont les salariĂ©s ont Ă©tĂ© accompagnĂ©s par leur entreprise. Chaque cas devient particulier et doit ĂȘtre gĂ©rĂ© diffĂ©remment. 

 

Retour à la normal : vraiment ?

Les entreprises constatent qu’un nombre important de salariĂ©s, dits « de bureau », ne veulent pas revenir. Ceux-ci ont dĂ©couvert qu’ils travaillaient aussi bien chez eux, sans avoir Ă  prendre les transports, et en subissant moins directement leur hiĂ©rarchie ! 

Tout processus de changement est difficile. Or, les salariĂ©s ont mis quelques semaines Ă  trouver leurs marques dans ce nouveau mode de travail, en y trouvant des avantages. DĂ©sormais, on leur demande de revenir « Ă  la normal » et c’est un nouveau changement pour eux, donc un nouveau processus difficile.

Aujourd’hui, Il semblerait que les entreprises envisagent d’évoluer en termes d’organisation et de management. Une majoritĂ© de DRH envisage d’augmenter le nombre de postes en tĂ©lĂ©travail. 8 sur 10 souhaitent voir pĂ©renniser le travail Ă  distance, en privilĂ©giant un modĂšle mĂȘlant prĂ©sentiel et travail, selon un sondage rĂ©alisĂ© par l’ANDRH et BCG.

Ce sondage met également en lumiÚre le besoin de remodelage des pratiques managériales (pour 93 % des interrogés). 

 

Management et télétravail : quels enjeux ?

En premiÚre ligne de ce changement de mode de travail, les managers ont un rÎle clé à jouer auprÚs de leurs équipes. 

Ils devront ĂȘtre encore plus attentifs aux particularitĂ©s individuelles, Ă  donner du sens et Ă  fixer des objectifs clairs et atteignables. Ils vont pouvoir s’appuyer sur des mĂ©thodes agiles ou lean. 

Ils vont devoir renforcer certaines soft skills comme l’écoute, l’empathie, la flexibilitĂ©, la communication.

Aussi, certains managers auront le sentiment de perdre le contrĂŽle de leurs Ă©quipes Ă©loignĂ©es. Pour combler ce manque, ils auront tendance Ă  sur-contrĂŽler le travail, au risque d’étouffer le salariĂ©. L’enjeu sera de repĂ©rer ces pratiques contre-productives, pour aider les managers Ă  acquĂ©rir de nouveaux rĂ©flexes plus performants.

L’accompagnement des managers ainsi que l’optimisation de l’organisation et des mĂ©thodes de travail vont devenir les prioritĂ©s des entreprises.

 

Le juste équilibre

Le lien social est indispensable Ă  notre Ă©quilibre. AprĂšs tout, comme Aristote l’avait dĂ©jĂ  compris, l’ĂȘtre humain est un animal social.

C‘est la raison pour laquelle il n’est pas souhaitable de rester en tĂ©lĂ©travail tout le temps et en permanence.

Et en mĂȘme temps, considĂ©rer que le tĂ©lĂ©travail est une simple parenthĂšse serait une erreur. 

L’important est d’en tirer les bonnes leçons et ainsi trouver le bon Ă©quilibre. Combien de jours par semaine laisser les salariĂ©s en tĂ©lĂ©travail ? Quelles sont les fonctions qui s’y prĂȘtent ? Comment mieux Ă©quiper les tĂ©lĂ©travailleurs chez eux ? Comment accompagner les managers qui doivent adapter leurs modes de fonctionnement ?

Travailler Ă  distance constitue un changement : il n’y a pas de rĂšgle commune. C’est seulement en osant tester, voire mĂȘme parfois se tromper, que chaque organisation parviendra Ă  trouver son juste Ă©quilibre.

[VIDEO] L’assertivitĂ© en moins de 2 minutes

[VIDEO] L’assertivitĂ© en moins de 2 minutes 1404 786 WiP

L’assertivitĂ©, tout le monde en parle, mais qu’est ce que ça veut dire vraiment ?

  • C’est quoi ĂȘtre assertif ?
  • De quelles qualitĂ©s a-t-on besoin pour ĂȘtre assertif ?
  • Comment faire concrĂštement ?

On vous répond en moins de 2 minutes !

 

Soft skills : mode d’emploi

Soft skills : mode d’emploi 1920 1280 WiP

Les « soft skills », aussi appelĂ©es compĂ©tences personnelles, sociales, comportementales, ou encore transversales, sont les savoirs-ĂȘtre. Ces compĂ©tences portent sur la façon de travailler. Elles s’opposent aux « hard skills » qui concernent l’objet du travail.

Elles sont multiples et il serait difficile de les nommer toutes. Pour en citer quelques-unes, il peut s’agir des compĂ©tences en gestion de conflit, en leadership, l’adaptabilitĂ©, ou la capacitĂ© Ă  prendre des dĂ©cisions, etc


Un manager fait constamment appel à ses soft skills pour gérer ses équipes.

Selon une Etude Cadre Emploi / Michael Page (mai 2019), plus d’un cadre sur deux (54%) estime utiliser ses soft et hard skills dans les mĂȘmes proportions.

L’écoute, l’autonomie et le travail en Ă©quipe sont les principales qualitĂ©s que les cadres pensent avoir. Ce qui est cohĂ©rent avec les principales qualitĂ©s recherchĂ©es chez les collaborateurs : le travail en Ă©quipe, la fiabilitĂ© et l’autonomie.

D’ailleurs, 62% des managers sont prĂȘts Ă  recruter leurs collaborateurs principalement sur leurs soft skills. En effet, quel est l’intĂ©rĂȘt d’ĂȘtre plus expĂ©rimentĂ© ou plus diplĂŽmĂ© si un manager ne sait pas communiquer avec tous les membres de son Ă©quipe ? Que faire si personne n’a envie de travailler avec et pour son manager car il n’a aucune empathie ? Comment motiver ses Ă©quipes sans ĂȘtre capable de leadership ?

Comment détecter ses soft skills ? 

Il existe des outils performants pour Ă©valuer vos soft skills comme des tests de personnalitĂ© permettant l’analyse des talents personnels. Il est aussi possible de commencer par essayer de les dĂ©tecter soi-mĂȘme.

Voici deux façons de détecter ses soft skills.

Sondez votre entourage.

Demandez à quelques personnes qui vous connaissent bien, dans votre sphÚre privée, mais aussi professionnelle, de vous donner les 3 qualités principales qui vous caractérisent.

Si vous cherchez une excuse pour solliciter ces retours, vous pouvez dire qu’on vous demande de faire cet exercice dans le cadre d’une formation, ou de votre travail.

C’est plus facile qu’on ne le pense et c’est trĂšs agrĂ©able d’entendre ses qualitĂ©s ! Il est intĂ©ressant de voir que les mĂȘmes reviennent systĂ©matiquement et de connaitre la perception de son entourage.

Puisez dans votre expérience.

RemĂ©morez-vous une expĂ©rience rĂ©cente – un succĂšs, petit ou grand, un projet rĂ©ussi, une satisfaction, etc
 – dans laquelle vous avez fait Ă©merger certains talents. Vous pouvez puiser dans votre vie professionnelle, mais aussi dans vos loisirs, vie associative, sociale ou encore vie de famille.

Ensuite, essayez de noter les qualitĂ©s, compĂ©tences comportementales mises en Ɠuvre pour gĂ©rer cette situation.

Là encore, aprÚs plusieurs itérations, vous verrez que certaines qualités vous caractérisent vraiment !

Comment mettre en avant ses soft skills ?

Il n’existe pas encore de diplîme pour prouver ses soft skills.

C’est la raison pour laquelle on doit les prouver par des expĂ©riences. Comme prĂ©cĂ©demment, cela demande un peu d’introspection et de recul, l’objectif Ă©tant d’identifier les compĂ©tences qui vous ont permis d’obtenir tel ou tel rĂ©sultat dans votre parcours de vie. Tout l’enjeu est de savoir les argumenter par des expĂ©riences tangibles, des Ă©lĂ©ments objectifs.

Comment développer ses soft skills ?

Là encore, on ne développe par une soft skills comme on développerait une hard skills. On ne peut apprendre le leadership comme on apprendrait le codage informatique.

C’est dans l’expĂ©rience que naissent et se renforcent les soft skills. C’est pourquoi la pĂ©dagogie d’apprentissage par l’action « learning by doing » est la plus adaptĂ©e pour dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences comportementales.

Certains dispositifs d’accompagnement peuvent vous aider Ă  les mobiliser : des dispositifs de formation individuelle ou du coaching professionnel sont justement l’occasion de travailler sur ces compĂ©tences.

Tout au long de l’accompagnement, le professionnel qui vous guide aura Ă  cƓur de vous faire prendre conscience de ces ressources, parfois inexplorĂ©es, et, au travers de l’analyse des situations de travail, vous aidera Ă  adapter votre posture.

Il s’agira Ă©galement de les renforcer ou d’en dĂ©velopper de nouvelles au travers d’exercices pratiques tels que la confrontation aux situations difficiles. C’est aussi notre parti pris, en terme de pĂ©dagogie : l’apprentissage par l’action.

L’objectif est de vous entraĂźner Ă  trouver des solutions en vous appuyant, justement, sur vos qualitĂ©s. Les services RH sont les mieux placĂ©s dans l’entreprise pour vous conseiller dans cet accompagnement.

Les hard skills peuvent devenir obsolĂštes, alors que les soft skills, elles, seront toujours indispensables, peu importe la conjoncture.