Le contexte de reprise peut ĂȘtre stressant : les objectifs sont toujours aussi ambitieux mais les vacances sont passĂ©es par lĂ et tout le monde ne revient pas comme il est parti. Entre ceux qui sont lĂ physiquement, mais absent mentalement, et ceux qui n’ont pas pu partir, vous allez devoir recrĂ©er une dynamique de travail, dans la joie et la bonne humeur.
Pour Ă©viter de faire un faux-dĂ©part, voici 10 points concrets qui mĂ©ritent votre attention…
1. Se retrouver
Lâenvie de revenir au travail repose (aussi) sur les moments conviviaux et les relations humaines. Les premiers jours, ce sont les Ă©changes informels qui vont remettre tout le monde dans le bain et recrĂ©er du lien.
ConcrĂštement : Laissez durer les pauses cafĂ©s, prenez le temps de dĂ©jeuner avec votre Ă©quipe, ou de proposer un afterwork, convivial et dĂ©contractĂ©. Câest lâoccasion de recrĂ©er une bonne ambiance et prendre le pouls de votre Ă©quipe. Ce peut ĂȘtre aussi le moment de faire passer certains messages, ou de dĂ©dramatiser certains tracas.
2. Se recentrer sur lâessentiel
Vous allez ĂȘtre tentĂ© de replonger tĂȘte baissĂ©e dans vos dossiers ou foncer en rĂ©union dĂšs le premier jour⊠Alors que vous pourriez profiter du recul pris pendant les vacances pour relever la tĂȘte du guidon et voir les tĂąches qui polluent votre Ă©quipe, celles qui nâapportent pas ou peu de rĂ©sultat. La loi de Pareto nous dit que 80 % de nos accomplissements sont le fruit de 20% de nos efforts.
ConcrĂštement : Prenez dĂšs que possible un temps seul, une heure sans interruption, coupez vos notifications de boĂźte mail et votre tĂ©lĂ©phone. Reprenez un Ă un les objectifs et prioritĂ©s de votre Ă©quipe. Les vacances ont Ă©tĂ© lâoccasion de prendre de la distance et donc de mieux distinguer ce qui est important de ce qui ne lâest pas.
3. Se remettre dâaccord
Fort de ce travail de âdĂ©pollutionâ des objectifs, vous pouvez maintenant remettre lâĂ©quipe autour de la table pour rappeler les prioritĂ©s qui demeurent essentielles, et prĂ©senter celles qui ont Ă©voluĂ©es. Câest lâoccasion de vĂ©rifier que tout le monde est alignĂ© avec les missions Ă court et moyen terme, et donner un cap commun Ă lâĂ©quipe.
ConcrĂštement : PrivilĂ©giez une rĂ©union courte, de moins dâune heure, en affichant des objectifs SMART (spĂ©cifiques, mesurables, acceptables, rĂ©alisables et inscrits dans le temps) qui serviront de base de discussion.
4. Donner des perspectives et des moyens
De retour de vacances, tout le monde aura besoin de se re-concentrer sur un but commun et motivant. Câest lĂ que vous devez incarner dans vos objectifs une vision, un âpourquoiâ qui donne envie dâagir.
ConcrĂštement : PrĂ©fĂ©rez un management orientĂ© rĂ©sultat, qui prĂȘte davantage attention Ă la finalitĂ© plutĂŽt quâĂ la maniĂšre⊠Cela gĂ©nĂšre du sens, combinĂ© Ă un sentiment de libertĂ© qui favorise la motivation.
Attention, lâautonomie peut ĂȘtre un faux-ami si le collaborateur nâen a pas les moyens : vĂ©rifiez que les conditions sont rĂ©unies pour qu’il puisse exercer cette libertĂ©. Posez ouvertement la question : « De quoi as-tu besoin pour mener Ă bien cette mission en toute autonomie ? » Validez les modalitĂ©s du contrĂŽle, car il nây a pas de libertĂ© sans cadre : Quel sera le meilleur moment pour refaire le point sur ton avancement ? Quâauras-tu accompli Ă ce moment-lĂ (lâobjet du contrĂŽle) ?
5. Prévenir plutÎt que guérir
Une fois les objectifs clarifiĂ©s, individuellement ou collectivement, il est important de sâatteler enfin aux problĂšmes non-rĂ©solus avant les vacances, et qui persistent Ă la rentrĂ©e… Souvent, ces blocages sont une source de peur, dâangoisse, qui plombent la reprise et qui Ă terme, peuvent se transformer en stress. Câest pourquoi votre rentrĂ©e doit ĂȘtre accompagnĂ©e dâun vrai dialogue avec votre Ă©quipe.
ConcrĂštement : Donnez Ă chacun la chance de sâexprimer sur ses craintes ou problĂ©matiques du moment. Quand vous confiez une mission, invitez votre collaborateur Ă se projeter : âQuelles difficultĂ©s pourrais-tu Ă©ventuellement rencontrer dans la poursuite de cette mission ?â. Câest ici que se joue la relation de confiance Ă©tablie avec les membres de votre Ă©quipe.
6. Ătre flexible
Chacun a son propre rythme de reprise, certains ont besoin dâĂȘtre remis dans le bain tout de suite, de courir entre deux rĂ©unions et dâenchaĂźner les mails, dâautres ont besoin dâautonomie et de temps pour organiser leurs tĂąches, reprendre en main leurs dossiers et leur agenda.
ConcrĂštement : Si vous ne savez pas ce dont votre collaborateur a besoin dans cette pĂ©riode de reprise, et que vous hĂ©sitez entre le stimuler ou le laisser sâorganiser en autonomie, posez-lui la question, tout simplement : demandez Ă votre collaborateur comment est-ce quâil voit son retour, quand est-ce quâil sera prĂȘt Ă faire le point, ce que vous pouvez faire pour lâaider dans sa reprise aujourdâhui⊠Peu importe sa rĂ©ponse, lâobjectif est de lui permettre de rester productif, dans la durĂ©e.
7. Apporter de la nouveauté
Lâune des choses qui nous rend nostalgique Ă lâheure de la rentrĂ©e, câest le retour Ă la routine, quâon avait rompue en vacances. Pour assurer le maintien dâun systĂšme, on dit quâil faut apporter entre 10 et 20% de nouveautĂ© chaque annĂ©e. La reprise est donc le bon moment pour prendre du recul sur sa routine et y intĂ©grer de nouvelles façons de faire.
ConcrĂštement : Pour insuffler cette part de renouveau dans votre Ă©quipe, libĂ©rez la parole en demandant par exemple Ă chacun dâĂ©crire sur un papier la nouveautĂ© quâil aimerait tester sur cette fin dâannĂ©e. Partez de cela pour dĂ©battre les innovations proposĂ©es, et voyez comment elles peuvent sâancrer dans votre quotidien dâĂ©quipe.
8. PrĂ©server lâĂ©quilibre
De retour de vacances, certains vont ĂȘtre tentĂ©s de rattraper tout le retard quâils ont pu accumuler, en faisant des journĂ©es Ă rallonge. Câest la meilleure maniĂšre de griller toute la bonne Ă©nergie rechargĂ©e pendant les vacances, et de subir la fin dâannĂ©e, sans pour autant ĂȘtre plus productif. En plus, la pĂ©riode intense de tĂ©lĂ©travail que votre Ă©quipe a sans doute connue, a rompu la frontiĂšre maison-bureau, en nous rendant connectĂ©s, partout, tout le temps. Travailler le soir aprĂšs avoir couchĂ© les enfants nâa jamais Ă©tĂ© aussi simple…
ConcrĂštement : Pour Ă©viter d’ĂȘtre dĂ©bordĂ©, vous pouvez inviter chaque collaborateur Ă faire le point sur ce qui lui reste Ă faire, 2h avant sa fin de journĂ©e. Si certaines tĂąches ont pris du retard, et pour Ă©viter la nocturne, lui proposer de demander un dĂ©lai supplĂ©mentaire Ă la personne intĂ©ressĂ©e, ou en faire une prioritĂ© et reporter le reste Ă demain. En dâautres termes, anticiper !
9. Faire du feedback positif
ParticuliĂšrement aprĂšs une longue pĂ©riode dâabsence, chacun ressent le besoin dâĂȘtre reconnu, de savoir que son travail compte. Il ne suffit pas de fĂ©liciter rĂ©guliĂšrement son Ă©quipe avec un simple âbravoâ ou âbon travailâ. Il faut faire lâeffort dâĂȘtre spĂ©cifique, de souligner ce qui est positif Ă lâinstant T. De quoi faire du feedback positif tous les jours !
ConcrĂštement : Deux choses suffisent pour rendre un feedback impactant. PrĂ©ciser le sujet du feedback (un comportement, une qualitĂ©, une dĂ©cision, un livrable etcâŠ), et ses consĂ©quences positives. Voici un exemple, en une phrase : âJâai beaucoup apprĂ©ciĂ© ton sens de lâhumour lors de notre dernier RDV client, cela a permis de dĂ©tendre l’atmosphĂšre !â
10. Se projeter
La rentrĂ©e est pour tout le monde lâoccasion de penser Ă ses perspectives dâĂ©volutions professionnelles et personnelles, dans (ou en dehors de) lâentreprise. Cette rĂ©flexion doit se faire avec votre soutien. En diagnostiquant les besoins et aspirations de chacun, vous pouvez ainsi suggĂ©rer des solutions adaptĂ©es.
ConcrĂštement : La formation est par exemple une rĂ©elle opportunitĂ© offerte Ă ceux qui souhaitent se projeter dans une Ă©volution en interne. Nourrir de nouvelles compĂ©tences, quâelles soient techniques, ou comportementales, est un levier de motivation intrinsĂšque. Dâautres formes dâaccompagnement peuvent ĂȘtre prescrites, comme le coaching ou le bilan de compĂ©tence, qui permettent de rĂ©flĂ©chir Ă de nouvelles orientations. Peu importe le contexte, il est toujours essentiel de se projeter dans de nouveaux challenges.
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Quand on veut dĂ©velopper nos compĂ©tences professionnelles, plus particuliĂšrement nos âcompĂ©tences doucesâ ou âsoft skillsâ on peut faire lâerreur de vouloir se former âcomme dâhabitudeâ.Â
Or, les modes de formation classiques sont souvent trop scolaires, ou universitaires⊠Quand on assiste Ă ce type de formation en entreprise, on a un peu lâimpression de retourner sur les bancs de lâĂ©cole. Hormis un moment de nostalgie, qui nâest pas dĂ©sagrĂ©able, ce temps passĂ© en formation ne suffit pas Ă faire Ă©voluer (vraiment) nos habitudes et compĂ©tences comportementales.Â
Tour dâhorizon des Ă©cueil Ă Ă©viter, et de ce qu’on peut faire Ă la place.
PiĂšge n°1 : Se former lĂ oĂč on est le moins bonÂ
Quand la psychologie positive est apparue Ă la fin des annĂ©es 90, son fondateur, le psychologue amĂ©ricain Martin Seligman, constate que la psychologie s’attarde surtout sur les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les personnes, en vue de les surmonter. Ă la place, l’approche positive se demande comment elle peut lâaider Ă sâĂ©panouir.
Du point de vue de la formation, cette approche nous invite Ă ne plus vouloir systĂ©matiquement se corriger sur nos faiblesses, mais plutĂŽt Ă sâinvestir sur nos forces et nos potentiels.Â
Par exemple, quelquâun qui rencontre des difficultĂ©s pour communiquer Ă lâoral face Ă un groupe, aura tendance Ă vouloir se former Ă la prise de parole en public. Or, une meilleure stratĂ©gie serait de se dĂ©velopper sur des compĂ©tences complĂ©mentaires qui sont dĂ©jĂ ses points forts : miser sur la qualitĂ© et lâesthĂ©tique de ses supports de prĂ©sentation, utiliser sa crĂ©ativitĂ© pour varier les formats de prise de parole etcâŠ
Vouloir apprendre contre-nature nâest pas efficient. Cela gĂ©nĂšre trop dâefforts, trop de coĂ»ts en terme dâĂ©nergie, de motivation, dâĂ©panouissement, par rapport aux gains que cela pourrait apporter.
Lâenjeu ici est de comprendre lĂ oĂč ce manque de compĂ©tence est un problĂšme, pour trouver comment faire autrement, comment contourner ce blocage, avec astuce.
PiĂšge n°2 : Se âformaterâ systĂ©matiquement en groupe
Le format collectif peut prĂ©senter certains avantages, comme la dynamique de groupe qui va favoriser lâapprentissage, ou la praticitĂ© car plusieurs personnes sont formĂ©es en mĂȘme temps.
Cependant, cela implique moins de personnalisation, donc des formations trop gĂ©nĂ©riques, qui ne vont pas Ă tout le monde, et qui font perdre du temps au salariĂ©.Â
En effet, quand il est en groupe, le formateur doit proposer un programme pĂ©dagogique commun. Il est forcĂ© de standardiser les concepts quâil transmet.Â
Pourtant, il y a autant de façons dâapprendre et autant de maniĂšres de faire que de stagiaires. Chacun fait face Ă des situations et Ă des contextes dâapprentissage diffĂ©rents. Chacun vient avec sa propre motivation, son propre historique et bagage qui ne sont pas ceux de lâautre.Â
Les approches individuelles permettent de porter une attention particuliĂšre Ă la singularitĂ© de chacun, et câest ce qui rend la formation la plus impactante possible.Â
Le formateur peut prendre le temps de comprendre lâapprenant : sur quoi, pourquoi, et comment le former, lui et pas un autre.
PiÚge n°3 : Faire semblant
Les mĂ©thodes de pĂ©dagogie active se sont fortement dĂ©veloppĂ©es ces derniers temps. Tant mieux, car on dit quâon retient moins de 20% de ce quâon lit, contre 90% de ce quâon fait. Les mises en situation, les jeux de rĂŽle, et tout ce qui fait âbougerâ le stagiaire sont maintenant trĂšs utilisĂ©es, mais elles restent aussi thĂ©oriques, mĂȘme si cela a pour avantage de maintenir l’attention des participants, qui vivent une formation interactive.
Le problĂšme, quand on met en scĂšne des exercices, câest que nous ne sommes pas davantage prĂ©parĂ©s Ă rĂ©agir quand on se trouve confrontĂ© Ă la situation rĂ©elle. La rĂ©alitĂ© ressemble rarement Ă celle de la salle de classe oĂč lâon sâexerce.
Le meilleur terrain de jeu pour sâentraĂźner ? La vraie vie. Notre quotidien nous offre de nombreuses opportunitĂ©s dâapprentissage. Câest dans la complexitĂ© des situations rĂ©elles que lâon peut apprendre ces choses qui comptent.Â
Câest une approche qui fonctionne encore mieux si on sâautorise Ă se tromper, et Ă prendre du recul sur ses erreurs.Â
PiÚge n°4 : Concentrer la formation sur une période consécutive
On dit quâil faut entendre 3 fois la mĂȘme chose pour lâassimiler. On dit aussi quâil faut 21 jours pour dĂ©velopper un nouvelle habitude.
Une formation professionnelle classique se concentre sur quelques heures ou jours consĂ©cutifs, et puis sâarrĂȘte. De ce fait, la pĂ©riode de la formation est isolĂ©e du quotidien du salariĂ©, elle devient un moment ponctuel, dĂ©tachĂ© de la vie professionnelle.Â
Or, apprendre est un processus plus long, qui sâinscrit dans la durĂ©e, et quâil est important dâinfuser dans son quotidien : mĂ©diter sur un concept, voir comment cela se manifeste dans sa propre vie rĂ©elle, avoir lâoccasion de faire diffĂ©remment, et attendre de voir ce que ça change…
PrivilĂ©gier des sessions de formation courtes, mais rĂ©currentes, permet dâentrer dans ce processus dâitĂ©ration et dâessai-erreur.
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Ainsi, savoir apprendre est en soi une compĂ©tence, et la meilleure Ă©cole pour se prĂ©parer Ă cette compĂ©tence semble ĂȘtre la vie rĂ©elle. âApprendre Ă apprendreâ, câest comprendre ses mĂ©canismes face au changement : dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences implique forcĂ©ment de faire autrement, donc de changer.
Apprendre de cette façon nĂ©cessite tout de mĂȘme un cadre, une mĂ©thode, et un formateur qui dĂ©passe sa posture de sachant, pour se mettre au niveau de lâapprenant. Câest ainsi quâon parvient Ă faire dâune simple formation, une expĂ©rience qui transforme profondĂ©ment.
DĂšs le confinement, beaucoup de managers se sont posĂ© la question, Ă juste titre, de la cohĂ©sion et de lâimplication des Ă©quipes : comment superviser et motiver dans ce contexte si particulier ?Â
En effet, les anciens modes de management ne fonctionnent plus. Les managers ont dĂ» se rĂ©inventer. Pour surmonter cette pĂ©riode inĂ©dite, ils ont pu tester de nouvelles mĂ©thodes de management, et ainsi voir leur efficacitĂ© dans de nombreuses situations.Â
DĂ©sormais, lâempathie, lâaccompagnement, la cohĂ©sion dâĂ©quipe et lâhumilitĂ© sont les piliers dâun management qui fonctionne mieux et qui embarque les Ă©quipes vers plus dâengagement. Le « sur-contrĂŽle » laisse place Ă la confiance, Ă la responsabilisation, et Ă lâautonomie.
Ces approches managĂ©riales, qui placent la dimension humaine au coeur de lâorganisation, sont performantes tout le temps, et pas seulement en pĂ©riode de crise ou de changement.
Alors, que restera-t-il de ces pratiques ?Â
Un management de proximité
Pendant le confinement, lâengagement Ă souvent Ă©tĂ© fragilisĂ©, Ă cause de lâisolement et de lâabsence de contact social entre coĂ©quipiers.Â
Face Ă cela, les managers ont dĂ» se rapprocher de leurs Ă©quipes en multipliant les moments dâĂ©changes. Une nouvelle attention Ă Ă©tĂ© portĂ©e au salariĂ©, en tant quâindividu.Â
Ce progrĂšs a permis de mieux sâadapter au contexte et attentes, spĂ©cifiques Ă chaque collaborateur Ă©loignĂ©.Â
Paradoxalement, certains managers nâauront jamais Ă©tĂ© aussi proches de leurs Ă©quipes quâen pĂ©riode de travail Ă distance.
Cette proximitĂ© peut perdurer si le manager adopte dĂ©finitivement cette nouvelle posture dâĂ©coute et dâempathie dans son mode de communication.Â
ConcrĂštement, câest en laissant de cĂŽtĂ© ses prĂ©jugĂ©s, en posant des questions ouvertes, ou en reformulant sa comprĂ©hension des Ă©changes, que le manager pourra instaurer un climat dâaccueil et de confiance aidant les salariĂ©s Ă sâaffirmer, et donc Ă sâengager.Â
Un management orientĂ© rĂ©sultatsÂ
MĂȘme quand ils Ă©taient Ă©loignĂ©s, les managers ont dĂ» continuer Ă confier des objectifs Ă leurs collaborateurs. Cependant, ils ont dĂ» le faire en leur laissant la libertĂ© de travailler Ă leur façon, et quand ils le souhaitaient. Le seul contrĂŽle portait donc sur le rĂ©sultat, et non pas sur le temps de prĂ©sence.Â
Une fois la crise passĂ©e, ce comportement a pour avantage de faire s’adapter le travail au mode de vie de chacun, et non pas lâinverse, si lâactivitĂ© le permet.
Aussi, cela génÚre un sentiment de liberté auquel aspire beaucoup de salariés.
Or, il nây a pas de libertĂ© sans cadre. Câest pourquoi ce mode de management ne fonctionne pas sans des objectifs clairs, formulĂ©s de maniĂšre âSMARTEâ – câest Ă dire de maniĂšre SpĂ©cifique, Mesurable, Atteignable, RĂ©aliste, inscrite dans le Temps, et Ăcologique.
 Ainsi, pour responsabiliser les Ă©quipes il est important de dĂ©finir les rĂšgles du jeu en amont : des critĂšres dâĂ©valuation transparents et partagĂ©s par tous.Â
Un management par le sensÂ
Le sens est devenu un moteur de motivation non nĂ©gligeable. La crise en a Ă©tĂ© le rĂ©vĂ©lateur et lâaccĂ©lĂ©rateur : de nombreux salariĂ©s se questionnent sur leur mission, leur rĂŽle au sein de leur organisation.
MĂȘme si le sens que lâon donne Ă son travail doit venir principalement de soi-mĂȘme, le manager peut accompagner chaque salariĂ© Ă le trouver.Â
Les entretiens dâĂ©valuation, les points de suivi, les Ă©changes informels, sont autant dâoccasions de percevoir ce qui motive, intrinsĂšquement, ses coĂ©quipiers.
En aidant ses collaborateurs à découvrir leurs propres valeurs, forces, besoins, le manager peut confier des missions qui nourrissent leur identité. Résultat : une motivation plus naturelle, un engagement plus fort.
Autre source de sens, le projet de lâentreprise : on parle souvent des valeurs, de la mission, et de la vision.Â
Tout cela est Ă©crit et communiquĂ© aux salariĂ©s, mais nâest pas toujours vraiment incarnĂ©. Par exemple, les valeurs ne doivent pas seulement ĂȘtre affichĂ©es sur les murs des bureaux : elles doivent se vivre, se voir, dans les dĂ©cisions, les comportements et les actions concrĂštes.
La pĂ©riode a Ă©tĂ© lâoccasion pour beaucoup dâentreprises de rĂ©affirmer leur projet, leur ADN.
Ainsi, les dirigeants et managers peuvent continuer Ă dĂ©montrer, au quotidien, que leurs choix sont guidĂ©s par une vision, une mission et des valeurs fortes. Sans cela : pas de cap, pas de fiertĂ©, pas dâengagement.
Un management participatifÂ
Pendant cette période de crise, les managers ont largement associé les collaborateurs à la mise en place de nouvelles stratégies, notamment pour organiser le travail à distance.
Ces consultations ont eu pour effet de faire Ă©merger de nouvelles solutions et de gĂ©nĂ©rer de la cohĂ©sion dâĂ©quipe.Â
Aussi, en participant Ă ces moments dâĂ©change, les salariĂ©s ont encore plus le sentiment d’appartenir Ă un groupe et de travailler Ă un but commun.
Avec lâessor du tĂ©lĂ©travail, dĂ©velopper un esprit dâĂ©quipe deviendra l’une des tĂąches quotidiennes du manager. MĂȘme lorsque tout le monde travaillait dans un mĂȘme espace, un simple sĂ©minaire annuel ne suffisait dĂ©jĂ pas.Â
La collaborativitĂ© doit s’inscrire dĂ©sormais dans le quotidien, Ă travers de nouveaux rituels de rĂ©union, guidĂ©s par des outils dâintelligence collective, tel que le co-dĂ©veloppement.
Â
LâopportunitĂ© dâancrer de nouveaux modes de managementÂ
Les ajustements rapides quâont dĂ» opĂ©rer les managers en cette pĂ©riode de crise soudaine auront finalement eu le mĂ©rite de faire se rĂ©inventer le management, et ce au profit de mĂ©thodes novatrices.Â
Cependant, ce changement ne pourra s’ancrer dans la culture managĂ©riale des entreprises que si leurs dirigeants dĂ©cident de le faire perdurer.Â
C’est donc sur tout le systĂšme de formation des managers, de partage des connaissances, et de recrutement que les entreprises doivent mettre lâaccent.
Ainsi, chaque organisation, chaque Ă©quipe, pourra devenir une entitĂ© apprenante, capable de s’adapter et de rebondir plus facilement face aux dĂ©fis qui l’attendent.
Avant la crise du covid-19, le pourcentage de tĂ©lĂ©travailleurs Ă©tait de 7% en France, alors que le taux moyen affichĂ© par lâEurope Ă©tait de 20%, et jusquâĂ 35% dans les pays du Nord de lâEurope.
Depuis, « la plus grande expĂ©rience de tĂ©lĂ©travail au monde » (comme lâa rĂ©cemment surnommĂ©e le magazine Time) est passĂ©e par lĂ .Â
Comment ce changement a t-il été vécu, et que va-t-il en rester ?
Le tĂ©lĂ©travail : On aime un peu, beaucoup âŠpas du tout ?Â
Le confinement a ralliĂ© les entreprises au tĂ©lĂ©travail de façon brutale.Â
Nous sommes passĂ©s de 7% Ă 39% de tĂ©lĂ©travailleurs dans les entreprises de plus de 10 salariĂ©s, en lâespace de quelques jours, selon une enquĂȘte CSA pour Malakoff Humanis.
On aime…
38% des personnes interrogées estiment que le télétravail a un impact positif sur leur autonomie, leur responsabilisation, la gestion de leur temps et leur concentration.
En effet, ce nouveau mode de travail a comme avantage dâaplatir la hiĂ©rarchie et de dĂ©velopper un nouveau mode de management basĂ© sur la confiance et orientĂ© vers les rĂ©sultats.
Dâautres aspects pratiques intĂ©ressent certains : plus de temps perdu dans les transports ou dans les embouteillages !Â
De plus, lorsque les salariĂ©s ont la possibilitĂ© de sâisoler chez eux, ils constatent que leur concentration est meilleure car ils ne sont pas distraits ou interrompus par leurs collĂšgues.
Finalement, pour lâentreprise, la productivitĂ© est meilleure, lâempreinte carbone rĂ©duite et il est mĂȘme possible dâenvisager des Ă©conomies sur lâimmobilier.
On aime moins…
Ce nouveau mode de travail prĂ©sente certains dangers, notamment en ce qui concerne le sentiment d’appartenance et la cohĂ©sion des Ă©quipes, mais aussi en termes de risques psychosociaux (charge de travail, stress…).
Environ 30 % des salariĂ©s disent avoir vu leur santĂ© psychologique se dĂ©grader.Â
Certaines fonctions ne sont pas possibles en tĂ©lĂ©travail et un sentiment dâinjustice peut naĂźtre chez ceux qui nâont pas cette opportunitĂ© de gagner en qualitĂ© de vie.Â
Autre bĂ©mol : l’inĂ©galitĂ© des conditions de travail. Plus de la moitiĂ© des tĂ©lĂ©travailleurs disent ne pas avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accompagnement suffisant, 43% dĂ©clarent ne pas disposer d’un espace de travail adaptĂ©, et 48% ĂȘtre confrontĂ©s Ă des difficultĂ©s techniques.Â
Il nây a plus dâunicitĂ© des conditions de travail puisque le lieu de travail devient son lieu personnel de vie. Il est donc difficile de faire un bilan de façon global car tout dĂ©pend de lâenvironnement personnel de chacun, et de la maniĂšre dont les salariĂ©s ont Ă©tĂ© accompagnĂ©s par leur entreprise. Chaque cas devient particulier et doit ĂȘtre gĂ©rĂ© diffĂ©remment.Â
Retour à la normal : vraiment ?
Les entreprises constatent quâun nombre important de salariĂ©s, dits « de bureau », ne veulent pas revenir. Ceux-ci ont dĂ©couvert quâils travaillaient aussi bien chez eux, sans avoir Ă prendre les transports, et en subissant moins directement leur hiĂ©rarchie !Â
Tout processus de changement est difficile. Or, les salariĂ©s ont mis quelques semaines Ă trouver leurs marques dans ce nouveau mode de travail, en y trouvant des avantages. DĂ©sormais, on leur demande de revenir « Ă la normal » et câest un nouveau changement pour eux, donc un nouveau processus difficile.
Aujourdâhui, Il semblerait que les entreprises envisagent dâĂ©voluer en termes dâorganisation et de management. Une majoritĂ© de DRH envisage dâaugmenter le nombre de postes en tĂ©lĂ©travail. 8 sur 10 souhaitent voir pĂ©renniser le travail Ă distance, en privilĂ©giant un modĂšle mĂȘlant prĂ©sentiel et travail, selon un sondage rĂ©alisĂ© par lâANDRH et BCG.
Ce sondage met Ă©galement en lumiĂšre le besoin de remodelage des pratiques managĂ©riales (pour 93 % des interrogĂ©s).Â
Management et télétravail : quels enjeux ?
En premiĂšre ligne de ce changement de mode de travail, les managers ont un rĂŽle clĂ© Ă jouer auprĂšs de leurs Ă©quipes.Â
Ils devront ĂȘtre encore plus attentifs aux particularitĂ©s individuelles, Ă donner du sens et Ă fixer des objectifs clairs et atteignables. Ils vont pouvoir sâappuyer sur des mĂ©thodes agiles ou lean.Â
Ils vont devoir renforcer certaines soft skills comme lâĂ©coute, lâempathie, la flexibilitĂ©, la communication.
Aussi, certains managers auront le sentiment de perdre le contrĂŽle de leurs Ă©quipes Ă©loignĂ©es. Pour combler ce manque, ils auront tendance Ă sur-contrĂŽler le travail, au risque dâĂ©touffer le salariĂ©. Lâenjeu sera de repĂ©rer ces pratiques contre-productives, pour aider les managers Ă acquĂ©rir de nouveaux rĂ©flexes plus performants.
Lâaccompagnement des managers ainsi que lâoptimisation de lâorganisation et des mĂ©thodes de travail vont devenir les prioritĂ©s des entreprises.
Le juste équilibre
Le lien social est indispensable Ă notre Ă©quilibre. AprĂšs tout, comme Aristote lâavait dĂ©jĂ compris, lâĂȘtre humain est un animal social.
Câest la raison pour laquelle il nâest pas souhaitable de rester en tĂ©lĂ©travail tout le temps et en permanence.
Et en mĂȘme temps, considĂ©rer que le tĂ©lĂ©travail est une simple parenthĂšse serait une erreur.Â
Lâimportant est dâen tirer les bonnes leçons et ainsi trouver le bon Ă©quilibre. Combien de jours par semaine laisser les salariĂ©s en tĂ©lĂ©travail ? Quelles sont les fonctions qui sây prĂȘtent ? Comment mieux Ă©quiper les tĂ©lĂ©travailleurs chez eux ? Comment accompagner les managers qui doivent adapter leurs modes de fonctionnement ?
Travailler Ă distance constitue un changement : il nây a pas de rĂšgle commune. Câest seulement en osant tester, voire mĂȘme parfois se tromper, que chaque organisation parviendra Ă trouver son juste Ă©quilibre.
L’assertivitĂ©, tout le monde en parle, mais qu’est ce que ça veut dire vraiment ?
- C’est quoi ĂȘtre assertif ?
- De quelles qualitĂ©s a-t-on besoin pour ĂȘtre assertif ?
- Comment faire concrĂštement ?
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Les « soft skills », aussi appelĂ©es compĂ©tences personnelles, sociales, comportementales, ou encore transversales, sont les savoirs-ĂȘtre. Ces compĂ©tences portent sur la façon de travailler. Elles sâopposent aux « hard skills » qui concernent lâobjet du travail.
Elles sont multiples et il serait difficile de les nommer toutes. Pour en citer quelques-unes, il peut sâagir des compĂ©tences en gestion de conflit, en leadership, lâadaptabilitĂ©, ou la capacitĂ© Ă prendre des dĂ©cisions, etcâŠ
Un manager fait constamment appel à ses soft skills pour gérer ses équipes.
Selon une Etude Cadre Emploi / Michael Page (mai 2019), plus dâun cadre sur deux (54%) estime utiliser ses soft et hard skills dans les mĂȘmes proportions.
LâĂ©coute, lâautonomie et le travail en Ă©quipe sont les principales qualitĂ©s que les cadres pensent avoir. Ce qui est cohĂ©rent avec les principales qualitĂ©s recherchĂ©es chez les collaborateurs : le travail en Ă©quipe, la fiabilitĂ© et lâautonomie.
Dâailleurs, 62% des managers sont prĂȘts Ă recruter leurs collaborateurs principalement sur leurs soft skills. En effet, quel est lâintĂ©rĂȘt d’ĂȘtre plus expĂ©rimentĂ© ou plus diplĂŽmĂ© si un manager ne sait pas communiquer avec tous les membres de son Ă©quipe ? Que faire si personne nâa envie de travailler avec et pour son manager car il n’a aucune empathie ? Comment motiver ses Ă©quipes sans ĂȘtre capable de leadership ?
Comment dĂ©tecter ses soft skills ?Â
Il existe des outils performants pour Ă©valuer vos soft skills comme des tests de personnalitĂ© permettant lâanalyse des talents personnels. Il est aussi possible de commencer par essayer de les dĂ©tecter soi-mĂȘme.
Voici deux façons de détecter ses soft skills.
Sondez votre entourage.
Demandez à quelques personnes qui vous connaissent bien, dans votre sphÚre privée, mais aussi professionnelle, de vous donner les 3 qualités principales qui vous caractérisent.
Si vous cherchez une excuse pour solliciter ces retours, vous pouvez dire quâon vous demande de faire cet exercice dans le cadre dâune formation, ou de votre travail.
Câest plus facile quâon ne le pense et câest trĂšs agrĂ©able dâentendre ses qualitĂ©s ! Il est intĂ©ressant de voir que les mĂȘmes reviennent systĂ©matiquement et de connaitre la perception de son entourage.
Puisez dans votre expérience.
RemĂ©morez-vous une expĂ©rience rĂ©cente – un succĂšs, petit ou grand, un projet rĂ©ussi, une satisfaction, etc⊠– dans laquelle vous avez fait Ă©merger certains talents. Vous pouvez puiser dans votre vie professionnelle, mais aussi dans vos loisirs, vie associative, sociale ou encore vie de famille.
Ensuite, essayez de noter les qualitĂ©s, compĂ©tences comportementales mises en Ćuvre pour gĂ©rer cette situation.
Là encore, aprÚs plusieurs itérations, vous verrez que certaines qualités vous caractérisent vraiment !
Comment mettre en avant ses soft skills ?
Il nâexiste pas encore de diplĂŽme pour prouver ses soft skills.
Câest la raison pour laquelle on doit les prouver par des expĂ©riences. Comme prĂ©cĂ©demment, cela demande un peu dâintrospection et de recul, lâobjectif Ă©tant dâidentifier les compĂ©tences qui vous ont permis dâobtenir tel ou tel rĂ©sultat dans votre parcours de vie. Tout lâenjeu est de savoir les argumenter par des expĂ©riences tangibles, des Ă©lĂ©ments objectifs.
Comment développer ses soft skills ?
Là encore, on ne développe par une soft skills comme on développerait une hard skills. On ne peut apprendre le leadership comme on apprendrait le codage informatique.
Câest dans lâexpĂ©rience que naissent et se renforcent les soft skills. C’est pourquoi la pĂ©dagogie dâapprentissage par lâaction « learning by doing » est la plus adaptĂ©e pour dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences comportementales.
Certains dispositifs dâaccompagnement peuvent vous aider Ă les mobiliser : des dispositifs de formation individuelle ou du coaching professionnel sont justement lâoccasion de travailler sur ces compĂ©tences.
Tout au long de lâaccompagnement, le professionnel qui vous guide aura Ă cĆur de vous faire prendre conscience de ces ressources, parfois inexplorĂ©es, et, au travers de lâanalyse des situations de travail, vous aidera Ă adapter votre posture.
Il sâagira Ă©galement de les renforcer ou dâen dĂ©velopper de nouvelles au travers dâexercices pratiques tels que la confrontation aux situations difficiles. C’est aussi notre parti pris, en terme de pĂ©dagogie : l’apprentissage par l’action.
Lâobjectif est de vous entraĂźner Ă trouver des solutions en vous appuyant, justement, sur vos qualitĂ©s. Les services RH sont les mieux placĂ©s dans lâentreprise pour vous conseiller dans cet accompagnement.