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août 2020

réussir sa rentrée

Management : 10 idées concrètes pour réussir sa rentrée

Management : 10 idées concrètes pour réussir sa rentrée 2560 1707 WiP

Le contexte de reprise peut être stressant : les objectifs sont toujours aussi ambitieux mais les vacances sont passées par là et tout le monde ne revient pas comme il est parti. Entre ceux qui sont là physiquement, mais absent mentalement, et ceux qui n’ont pas pu partir, vous allez devoir recréer une dynamique de travail, dans la joie et la bonne humeur.

Pour éviter de faire un faux-départ, voici 10 points concrets qui méritent votre attention…

1. Se retrouver

L’envie de revenir au travail repose (aussi) sur les moments conviviaux et les relations humaines. Les premiers jours, ce sont les échanges informels qui vont remettre tout le monde dans le bain et recréer du lien.

Concrètement : Laissez durer les pauses cafés, prenez le temps de déjeuner avec votre équipe, ou de proposer un afterwork, convivial et décontracté. C’est l’occasion de recréer une bonne ambiance et prendre le pouls de votre équipe. Ce peut être aussi le moment de faire passer certains messages, ou de dédramatiser certains tracas.

2. Se recentrer sur l’essentiel

Vous allez être tenté de replonger tête baissée dans vos dossiers ou foncer en réunion dès le premier jour… Alors que vous pourriez profiter du recul pris pendant les vacances pour relever la tête du guidon et voir les tâches qui polluent votre équipe, celles qui n’apportent pas ou peu de résultat. La loi de Pareto nous dit que 80 % de nos accomplissements sont le fruit de 20% de nos efforts.

Concrètement : Prenez dès que possible un temps seul, une heure sans interruption, coupez vos notifications de boîte mail et votre téléphone. Reprenez un à un les objectifs et priorités de votre équipe. Les vacances ont été l’occasion de prendre de la distance et donc de mieux distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas.

3. Se remettre d’accord

Fort de ce travail de “dépollution” des objectifs, vous pouvez maintenant remettre l’équipe autour de la table pour rappeler les priorités qui demeurent essentielles, et présenter celles qui ont évoluées. C’est l’occasion de vérifier que tout le monde est aligné avec les missions à court et moyen terme, et donner un cap commun à l’équipe.

Concrètement : Privilégiez une réunion courte, de moins d’une heure, en affichant des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, acceptables, réalisables et inscrits dans le temps) qui serviront de base de discussion.

4. Donner des perspectives et des moyens

De retour de vacances, tout le monde aura besoin de se re-concentrer sur un but commun et motivant. C’est là que vous devez incarner dans vos objectifs une vision, un “pourquoi” qui donne envie d’agir.

Concrètement : Préférez un management orienté résultat, qui prête davantage attention à la finalité plutôt qu’à la manière… Cela génère du sens, combiné à un sentiment de liberté qui favorise la motivation.

Attention, l’autonomie peut être un faux-ami si le collaborateur n’en a pas les moyens : vérifiez que les conditions sont réunies pour qu’il puisse exercer cette liberté. Posez ouvertement la question : « De quoi as-tu besoin pour mener à bien cette mission en toute autonomie ? » Validez les modalités du contrôle, car il n’y a pas de liberté sans cadre : Quel sera le meilleur moment pour refaire le point sur ton avancement ? Qu’auras-tu accompli à ce moment-là (l’objet du contrôle) ?

5. Prévenir plutôt que guérir

Une fois les objectifs clarifiés, individuellement ou collectivement, il est important de s’atteler enfin aux problèmes non-résolus avant les vacances, et qui persistent à la rentrée… Souvent, ces blocages sont une source de peur, d’angoisse, qui plombent la reprise et qui à terme, peuvent se transformer en stress. C’est pourquoi votre rentrée doit être accompagnée d’un vrai dialogue avec votre équipe.

Concrètement : Donnez à chacun la chance de s’exprimer sur ses craintes ou problématiques du moment. Quand vous confiez une mission, invitez votre collaborateur à se projeter : “Quelles difficultés pourrais-tu éventuellement rencontrer dans la poursuite de cette mission ?”. C’est ici que se joue la relation de confiance établie avec les membres de votre équipe.

6. Être flexible

Chacun a son propre rythme de reprise, certains ont besoin d’être remis dans le bain tout de suite, de courir entre deux réunions et d’enchaîner les mails, d’autres ont besoin d’autonomie et de temps pour organiser leurs tâches, reprendre en main leurs dossiers et leur agenda.

Concrètement : Si vous ne savez pas ce dont votre collaborateur a besoin dans cette période de reprise, et que vous hésitez entre le stimuler ou le laisser s’organiser en autonomie, posez-lui la question, tout simplement : demandez à votre collaborateur comment est-ce qu’il voit son retour, quand est-ce qu’il sera prêt à faire le point, ce que vous pouvez faire pour l’aider dans sa reprise aujourd’hui… Peu importe sa réponse, l’objectif est de lui permettre de rester productif, dans la durée.

7. Apporter de la nouveauté

L’une des choses qui nous rend nostalgique à l’heure de la rentrée, c’est le retour à la routine, qu’on avait rompue en vacances. Pour assurer le maintien d’un système, on dit qu’il faut apporter entre 10 et 20% de nouveauté chaque année. La reprise est donc le bon moment pour prendre du recul sur sa routine et y intégrer de nouvelles façons de faire.

Concrètement : Pour insuffler cette part de renouveau dans votre équipe, libérez la parole en demandant par exemple à chacun d’écrire sur un papier la nouveauté qu’il aimerait tester sur cette fin d’année. Partez de cela pour débattre les innovations proposées, et voyez comment elles peuvent s’ancrer dans votre quotidien d’équipe.

8. Préserver l’équilibre

De retour de vacances, certains vont être tentés de rattraper tout le retard qu’ils ont pu accumuler, en faisant des journées à rallonge. C’est la meilleure manière de griller toute la bonne énergie rechargée pendant les vacances, et de subir la fin d’année, sans pour autant être plus productif. En plus, la période intense de télétravail que votre équipe a sans doute connue, a rompu la frontière maison-bureau, en nous rendant connectés, partout, tout le temps. Travailler le soir après avoir couché les enfants n’a jamais été aussi simple…

Concrètement : Pour éviter d’être débordé, vous pouvez inviter chaque collaborateur à faire le point sur ce qui lui reste à faire, 2h avant sa fin de journée. Si certaines tâches ont pris du retard, et pour éviter la nocturne, lui proposer de demander un délai supplémentaire à la personne intéressée, ou en faire une priorité et reporter le reste à demain. En d’autres termes, anticiper !

9. Faire du feedback positif

Particulièrement après une longue période d’absence, chacun ressent le besoin d’être reconnu, de savoir que son travail compte. Il ne suffit pas de féliciter régulièrement son équipe avec un simple “bravo” ou “bon travail”. Il faut faire l’effort d’être spécifique, de souligner ce qui est positif à l’instant T. De quoi faire du feedback positif tous les jours !

Concrètement : Deux choses suffisent pour rendre un feedback impactant. Préciser le sujet du feedback (un comportement, une qualité, une décision, un livrable etc…), et ses conséquences positives. Voici un exemple, en une phrase : “J’ai beaucoup apprécié ton sens de l’humour lors de notre dernier RDV client, cela a permis de détendre l’atmosphère !”

10. Se projeter

La rentrée est pour tout le monde l’occasion de penser à ses perspectives d’évolutions professionnelles et personnelles, dans (ou en dehors de) l’entreprise. Cette réflexion doit se faire avec votre soutien. En diagnostiquant les besoins et aspirations de chacun, vous pouvez ainsi suggérer des solutions adaptées.

Concrètement : La formation est par exemple une réelle opportunité offerte à ceux qui souhaitent se projeter dans une évolution en interne. Nourrir de nouvelles compétences, qu’elles soient techniques, ou comportementales, est un levier de motivation intrinsèque. D’autres formes d’accompagnement peuvent être prescrites, comme le coaching ou le bilan de compétence, qui permettent de réfléchir à de nouvelles orientations. Peu importe le contexte, il est toujours essentiel de se projeter dans de nouveaux challenges.

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Soft skills : les 4 pièges à éviter quand on se forme

Soft skills : les 4 pièges à éviter quand on se forme 2560 1746 WiP

Quand on veut développer nos compétences professionnelles, plus particulièrement nos “compétences douces” ou “soft skills” on peut faire l’erreur de vouloir se former “comme d’habitude”. 

Or, les modes de formation classiques sont souvent trop scolaires, ou universitaires… Quand on assiste à ce type de formation en entreprise, on a un peu l’impression de retourner sur les bancs de l’école. Hormis un moment de nostalgie, qui n’est pas désagréable, ce temps passé en formation ne suffit pas à faire évoluer (vraiment) nos habitudes et compétences comportementales. 

Tour d’horizon des écueil à éviter, et de ce qu’on peut faire à la place.

 

Piège n°1 : Se former là où on est le moins bon 

Quand la psychologie positive est apparue à la fin des années 90, son fondateur, le psychologue américain Martin Seligman, constate que la psychologie s’attarde surtout sur les difficultés rencontrées par les personnes, en vue de les surmonter. À la place, l’approche positive se demande comment elle peut l’aider à s’épanouir.

Du point de vue de la formation, cette approche nous invite à ne plus vouloir systématiquement se corriger sur nos faiblesses, mais plutôt à s’investir sur nos forces et nos potentiels. 

Par exemple, quelqu’un qui rencontre des difficultés pour communiquer à l’oral face à un groupe, aura tendance à vouloir se former à la prise de parole en public. Or, une meilleure stratégie serait de se développer sur des compétences complémentaires qui sont déjà ses points forts : miser sur la qualité et l’esthétique de ses supports de présentation, utiliser sa créativité pour varier les formats de prise de parole etc…

Vouloir apprendre contre-nature n’est pas efficient. Cela génère trop d’efforts, trop de coûts en terme d’énergie, de motivation, d’épanouissement, par rapport aux gains que cela pourrait apporter.

L’enjeu ici est de comprendre là où ce manque de compétence est un problème, pour trouver comment faire autrement, comment contourner ce blocage, avec astuce.

 

Piège n°2 : Se “formater” systématiquement en groupe

Le format collectif peut présenter certains avantages, comme la dynamique de groupe qui va favoriser l’apprentissage, ou la praticité car plusieurs personnes sont formées en même temps.

Cependant, cela implique moins de personnalisation, donc des formations trop génériques, qui ne vont pas à tout le monde, et qui font perdre du temps au salarié. 

En effet, quand il est en groupe, le formateur doit proposer un programme pédagogique commun. Il est forcé de standardiser les concepts qu’il transmet. 

Pourtant, il y a autant de façons d’apprendre et autant de manières de faire que de stagiaires. Chacun fait face à des situations et à des contextes d’apprentissage différents. Chacun vient avec sa propre motivation, son propre historique et bagage qui ne sont pas ceux de l’autre. 

Les approches individuelles permettent de porter une attention particulière à la singularité de chacun, et c’est ce qui rend la formation la plus impactante possible. 

Le formateur peut prendre le temps de comprendre l’apprenant : sur quoi, pourquoi, et comment le former, lui et pas un autre.

 

Piège n°3 : Faire semblant

Les méthodes de pédagogie active se sont fortement développées ces derniers temps. Tant mieux, car on dit qu’on retient moins de 20% de ce qu’on lit, contre 90% de ce qu’on fait. Les mises en situation, les jeux de rôle, et tout ce qui fait “bouger” le stagiaire sont maintenant très utilisées, mais elles restent aussi théoriques, même si cela a pour avantage de maintenir l’attention des participants, qui vivent une formation interactive.

Le problème, quand on met en scène des exercices, c’est que nous ne sommes pas davantage préparés à réagir quand on se trouve confronté à la situation réelle. La réalité ressemble rarement à celle de la salle de classe où l’on s’exerce.

Le meilleur terrain de jeu pour s’entraîner ? La vraie vie. Notre quotidien nous offre de nombreuses opportunités d’apprentissage. C’est dans la complexité des situations réelles que l’on peut apprendre ces choses qui comptent. 

C’est une approche qui fonctionne encore mieux si on s’autorise à se tromper, et à prendre du recul sur ses erreurs. 

Piège n°4 : Concentrer la formation sur une période consécutive

On dit qu’il faut entendre 3 fois la même chose pour l’assimiler. On dit aussi qu’il faut 21 jours pour développer un nouvelle habitude.

Une formation professionnelle classique se concentre sur quelques heures ou jours consécutifs, et puis s’arrête. De ce fait, la période de la formation est isolée du quotidien du salarié, elle devient un moment ponctuel, détaché de la vie professionnelle. 

Or, apprendre est un processus plus long, qui s’inscrit dans la durée, et qu’il est important d’infuser dans son quotidien : méditer sur un concept, voir comment cela se manifeste dans sa propre vie réelle, avoir l’occasion de faire différemment, et attendre de voir ce que ça change…

Privilégier des sessions de formation courtes, mais récurrentes, permet d’entrer dans ce processus d’itération et d’essai-erreur.

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Ainsi,  savoir apprendre est en soi une compétence, et la meilleure école pour se préparer à cette compétence semble être la vie réelle. “Apprendre à apprendre”, c’est comprendre ses mécanismes face au changement : développer de nouvelles compétences implique forcément de faire autrement, donc de changer.

Apprendre de cette façon nécessite tout de même un cadre, une méthode, et un formateur qui dépasse sa posture de sachant, pour se mettre au niveau de l’apprenant. C’est ainsi qu’on parvient à faire d’une simple formation, une expérience qui transforme profondément.